Les PENSÉES SUICIDAIRES et le SUICIDE : parlons-en

Introduction

Je désirais commencer cet article à propos des pensées suicidaires par des statistiques reprenant les taux de suicides dans le monde. Je suis restée bouchebée par les résultats. L’OMS a recensé un tableau (données de 2016) qui comprend un classement des pays en fonction du nombre de suicides sur base de 100.000 habitants par an. La Belgique se classe 11ème et la France 17ème sur la liste.

Je peux voir quelques questions arriver telles que ; quelle est la différence entre les pensées suicidaires et l’acte du suicide ? Pourquoi est-ce un sujet encore tabou ? Quelles sont les causes qui provoquent des pensées suicidaires ? Quels sont les moyens pour guérir d’un mal-être ?

C’est peut-être par ces informations-là, que nous pourrions imaginer pour quelles raisons nos pays Francophones sont si hauts dans le classement. Bien entendu, le but est que les chiffres diminuent et non pas que d’autres pays prennent le dessus…

Lors des dernières nouvelles, je vous ai expliqué que j’essaye de plus en plus de suivre mon cœur et j’entends par-là de libérer des tabous, de parler de la mort, de certains sujets douloureux et d’amener des pistes de réflexions. Le but étant de se connecter à soi pour devenir plus serein.

Tout ce qui ne se dit pas, est trop douloureux et provoque de la peur.  Selon moi, tout ce qui touche à des questionnements qui font peur, sont justement des choses à déceler ! Et vous pouvez compter sur moi pour ça ! Je ferai de mon mieux 😊

causes pensées suicidaires

Les causes probables des pensées suicidaires

Ces pensées peuvent se manifester lors :

  • d’un évènement douloureux comme un deuil,
  • une séparation,
  • des difficultés financières,
  • l’isolement,
  • des violences,
  • une agression,
  • de la manipulation,
  • des discriminations ou encore liées
  • aux stress post-traumatiques ou
  • des troubles/maladies psychiques

C’est personnellement lorsque j’ai vécu des violences conjugales, que j’avais des pensées suicidaires. J’étais épuisée mentalement de la situation et c’était très difficile pour moi de mettre fin à la relation. Dès que je voulais réellement partir, mon ex-partenaire m’harcelait et j’étais continuellement en hyper vigilance. Ces situations peuvent être fatigantes, douloureuses, pénibles et empêche de voir le bout du tunnel. C’est pourquoi, il est très important de demander de l’aide !

Certains évènements ou maladies psychiques peuvent, elles aussi, provoquer un épuisement mental et une souffrance à laquelle la personne s’identifie. C’est pourquoi, il me semble très important d’aller voir ce qui se passe au niveau émotionnel.

Explication des réactions émotionnelles lors des pensées suicidaires et du suicide

Dans le modèle du système familial intérieur, une personne qui se suicide est « poussée » par une part appelée « pompier » qui veut éteindre le feu intérieur (= la souffrance).

Mandala du système familial intérieur

J’ai expliqué ce qu’est le mandala repris dans la théorie du système familial intérieur dans l’article « Qu’est-ce que l’IFS ? » . Cela me semble important de vous reprendre l’extrait ici :

« Le « self » que l’on peut traduire comme le « soi » permet de se mettre en contact avec les différentes parts de nous-même. Le self est notre cœur profond et nous inspire confiance, bienveillance, connexion, … Il a un rôle important dans cet outil afin d’accueillir les parts, et surtout, de permettre une connexion avec les parts les plus vulnérables.

Afin de mieux comprendre les différentes parts de nous-mêmes, celles-ci ont été catégorisées : les managers, les pompiers et les exilées. Ces catégories permettent une meilleure compréhension des différentes réactions des parties.

Les parties exilées sont appelées de cette sorte car elles sont comme une blessure qui fait suite à un évènement traumatique. C’est une part fragile qui va s’éloigner du reste du système familial intérieur. Les parties protectrices (managers et pompiers) viendront protéger les parties exilées en faisant tout pour prendre soin de cette partie blessée. Elles ont l’intention de garder le système en équilibre ! »

mandala psychothérapie ifs
ifs-institute.com

Lien entre le mandala et les pensées suicidaires

La douleur est tellement intense que la part « pompier » n’a plus d’autre choix que d’agir dans l’urgence dont la mort est la seule solution.

Cette urgence semble être la seule solution aux problèmes. Ce qui veut dire que la personne qui a des pensées suicidaires imagine mettre fin à sa vie. Ces pensées peuvent être plus au moins intenses et se manifester à des moments spontanés ou de manière plus régulière. Les pensées peuvent être un peu abstraites en se disant « me suicider arrangerait mes problèmes » comme plus concrètes en planifiant et en organisant le suicide.

La personne qui a des pensées suicidaires est dans une émotion forte, intense, et ne trouve pas de sens à rester en vie. Les émotions l’envahissent et prennent le dessus, la personne se sent désespérée et a du mal à assumer ses responsabilités.

Demander de l’aide quand on ne se sent pas bien !

Si vous avez besoin d’aide d’urgence, appelez le centre de prévention suicide en Belgique : 0800 32 123 ou le 112 en Europe.

Demandez de l’aide : à votre entourage, une personne de confiance, un thérapeute, un psychologue,…

Se distraire pour éviter les pensées suicidaires peut se faire en : lisant, écrivant, pratiquant du sport, appelant un proche, jardinant, dessinant, etc.

En parallèle, c’est très important de suivre une thérapie pour apaiser cette part « pompier ». Distraire cette part ne peut que la « calmer », l’accueillir en thérapie permet de la guérir !

Est-ce que cet article vous permet d’être éclairé sur le sujet ? Que vous a-t-il apporté ? Dites-le moi dans les commentaires 😊

Photo : Thought Catalog, Marieève Beaulieu

Source : Liste des pays par taux de suicide & Psycom

Commentaires

  1. Bastienne

    Merci d’aborder les sujets sensibles et tabous 🙂 cela m’est arrivé adolescente d’y penser, Et il y a qqs années à 2 reprises ! la première, j’avais autour de moi une énergie d’une personne proche (vivante) qui ne m’appartenait aucunement. Une fois libérée, paf, je ne pensais plus du tout au suicide. Et la 2e fois, je le vois comme le fait d’être dans un cul de sac, de ne pas arriver à voir la sortie à la souffrance. Oui, c’est important d’être aidé !

    1. Valériane Theys

      C’est en discutant qu’on remarque à quel point cela a pu arriver à de très nombreuses personnes. Merci de partager ton expérience. 🙂

  2. Délia

    Merci pour cet article. Ce sujet ne devrait pas être tabou. Au contraire !
    Le meilleur remède que j’ai trouvé est de ne pas laisser mon amie seule et de lui montrer au combien je l’aime.
    C’est peut être pas ça qui l’a aidé mais je pense que ça a participé

    1. Valériane Theys

      Bien sûr ! C’est tellement important d’avoir une présence et même guérisseur 🙂 Merci pour ton commentaire

  3. Klayros

    J’en avais de manière très régulière lorsque j’étais plus jeune, et ça me poussait encore plus à l’isolement, les autres n’aimaient pas passer du temps avec qqn qui n’allait pas bien, donc 0 soutien.
    À l’époque, je ne savais pas prendre soin de moi, me ressourcer, je n’avais aucun outil.
    Alors merci d’aborder ce sujet tellement important.

    1. Valériane Theys

      Merci pour ton témoignage Claire ! Je suis curieuse de savoir comment tu t’en es « sortie » 🙂

  4. David J

    Bonjour, j’ai eu à un moment des pensées suicidaires suite à un isolement. Accumuler des problèmes psychologiques que je gardais pour moi sans jamais les exprimer. Aujourd’hui je n’en ai plus du tout, je sais que chaque cas est différent mais j’ai fait une force cet évènement de ma vie.

    Pourtant, ça peut revenir. Nous sommes humains est la vie est faite de cycle, parfois ils sont durs et douloureux mais font parties intégrantes de la vie. La question que je me suis posé c’est « tout le monde vit ces choses, d’une forme différente mais tout le monde souffre… et si c’était la normalité et que ce n’était pas si désagréable que ça? ».
    Je me suis beaucoup intéressé au développement personnel depuis et j’arrive à switcher des pensées limitantes par des pensées plus porteuses.

    Le suicide est un sujet difficile à aborder mais je rejoins ce que tu dis dans l’article, faut en parler. Pas avec n’importe qui mais avec ce genre d’article, on peut prendre conscience d’une nouvelle perspective. Tout n’est pas figé.

    Merci d’avoir abordé le sujet 🙂

    1. Valériane Theys

      Merci David pour ce message. Cela me fait penser à une note que j’ai prise il y a peu : on observe une souffrance à travers le mental, souvent on s’identifie à cette souffrance, les pensées nourrissent celle-ci. Mais ce n’est pas un problème personnel, c’est une mémoire (qui ne nous appartient pas) qu’on peut accueillir pour la guérir. Ce qui n’est pas accueilli sera extrapoler dans notre environnement intérieur pour qu’on puisse la voir ! Cela étant simplement une émotion 🙂

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